Le Travail d’intérêt général (TIG) est une mesure pénale, alternative à l’incarcération. La personne condamnée doit s’acquitter d’heures de travail non rémunéré au sein d’une structure à but non lucratif.
À l’Îlot, nous avons choisi de transformer cette contrainte en véritable levier de réinsertion. Nous avons conçu le parcours TIG pédagogique, qui permet aux personnes condamnées de consacrer leurs heures à une remobilisation vers l’emploi.
Ce dispositif unique en son genre place l’Îlot au cœur d’un accompagnement concret : travailler le projet professionnel, favoriser l’insertion dans le monde du travail et ouvrir la voie à une seconde chance. Parce que l’accès à l’emploi est un facteur déterminant pour prévenir la récidive.
La pertinence de ce dispositif est reconnue par les Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP). Ainsi, le nombre d’orientations a été multiplié par 4 par rapport à l’année précédente, sur les 6 sessions organisées en Île-de-France.
Votre condamnation à un TIG a été décidée directement par le juge ou bien plus tard, lors d’un aménagement de peine ?
Plus tard... J’ai été condamné à de la détention. C’était de la prison, je ne saurais plus dire exactement combien, mais il y avait une partie ferme et une partie avec sursis. J’étais alcoolique. J’ai fait des choses que je n’aurais pas dû. J’ai fait de la garde à vue, puis je suis passé en comparution immédiate. Comme j’avais un emploi à ce moment-là, mon avocat a plaidé que si on m’enfermait, ma vie serait détruite. Finalement, le magistrat a aménagé ma peine, il m’a donné du sursis et de la Détention à domicile sous surveillance électronique assortie d’obligations de soins vis-à-vis de mon addiction à l’alcool, plus 140 heures de TIG.
Quelles obligations le juge vous a-t-il fixées ?
Mes obligations de soins : faire une cure de désintoxication, avoir un suivi avec un addictologue et aussi un suivi psy. Par le passé j’avais fait plusieurs cures, mais ça ne marchait pas. Il y a quelques mois, j’ai eu un déclic, j’en ai eu marre, j’ai décidé de diminuer l’alcool petit à petit, et aujourd’hui je ne bois plus. J’ai aussi un curateur qui s’occupe de mon argent.



