Témoignages de TIG

Chaque année, les ateliers de l’Îlot accueille une trentaine de personnes condamnées à des heures de travail d’intérêt général (TIG). Nous avons donné la parole à certains d’entre eux afin qu’ils témoignent de leur expérience en TIG à l’Îlot.

Rémi, 27 ans, a effectué son TIG à l’atelier Auto-Bleue de l’Îlot

Lors de ma condamnation, le tribunal m’a laissé le choix entre le TIG et la prison. Comme je suis jeune, j’ai pensé que c’était mieux de choisir le TIG pour me réinsérer. C’était l’occasion d’avoir un travail, alors j’ai tout de suite dit oui.
Cela fait maintenant 4 semaines que je travaille à l’atelier automobile où je m’occupe du nettoyage des véhicules. Ici, ce qui est bien, c’est que je découvre des métiers, notamment la mécanique, et la cuisine dans un autre atelier.
Moi, le TIG j’ai envie de dire que ça m’a « remis dans la vie » car je dois me lever pour aller travailler. C’est mieux d’avoir une vie de travailleur !

Anthony, 22 ans, a effectué un TIG de 2 mois au sein de l’Îlot Gourmand, puis a été embauché en contrat d’insertion au sein de notre atelier restauration.

On m’a proposé le TIG après une deuxième condamnation. J’avais le choix entre le TIG et le bracelet électronique. J’ai demandé le TIG et on m’a condamné à 105 heures. C’est ma conseillère pénitentiaire en insertion et probation (CPIP) qui m’a orienté vers les Ateliers de l’Îlot pour réaliser ma peine.
J’ai choisi le TIG car c’était l’occasion de découvrir quelque chose et de me sentir utile pour les autres. Le TIG, je trouve que c’est mieux que le bracelet électronique, où l’on se retrouve à ne rien faire, enfermé chez soi.
Il faut savoir que quand je suis arrivé ici, je n’avais jamais travaillé de ma vie ; le TIG c’est ma première expérience professionnelle. En faisant mon TIG, j’ai découvert un univers (la restauration) dans lequel je me suis senti à l’aise avec ce que je faisais et ce que l’on me demandait de faire. Mes encadrants ont vu cette envie, cette motivation, alors ils m’ont proposé de continuer en contrat d’insertion et j’ai accepté.
Venir faire un TIG, ça m’a donné le goût du travail, le goût de l’effort et puis surtout, j’ai vu que j’étais capable de me lever le matin pour venir travailler, pour donner quelque chose de moi. Ce TIG et ce travail, ce n’est que du positif pour moi, ça m’a changé la vie !

Mehdi 28 ans, a été embauché en CDDI à l’Îlot Auto Bleue à la suite d’un TIG

Je suis arrivé à l’Îlot en TIG à la suite de la proposition que m’a faite mon conseiller pénitentiaire en insertion et probation (CPIP). C’était mon deuxième jugement et j’avais le choix entre le TIG et la prison. C’était ma dernière chance avant la détention.

Dans mon cas, je dirais que le TIG m’a permis de retrouver un travail car je suis désormais en contrat avec l’Îlot. J’ai déjà travaillé avant mais pas dans ce secteur, j’étais chez Veolia.
Cela fait un an que je suis ici en tant que préparateur de véhicules et ça me plait, je me sens mieux. J’espère que je serai renouvelé car pour le moment, j’ai encore du mal à me projeter en dehors de l’Îlot. Je ne me vois pas tout de suite dans une entreprise traditionnelle car je sais que je n’aurai pas la même écoute de la part des encadrants que celle que j’ai ici. Et puis, j’ai encore besoin de construire un projet professionnel et pour cela le travail que je réalise avec Annie (conseillère en insertion professionnelle aux Ateliers de l’Îlot) est essentiel.

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