Je connais l’Îlot depuis une vingtaine d’années, ayant été salariée de l’association Le Mail, partenaire de l’Îlot pour la prise en charge des addictions. Ainsi, j’ai eu très souvent l’occasion de travailler avec ses équipes amiénoises. Prendre soin des personnes « addict » nécessite de les écouter, de les soutenir, de respecter leurs choix et de se coordonner avec d’autres acteurs de terrain, car nul ne possède l’ensemble des compétences nécessaires. Pour l’Îlot, le fait d’avoir eu à faire à la justice, d’avoir connu la prison ou d’avoir vécu en grande précarité n’est pas synonyme d’exclusion définitive de la société. Avec un accompagnement personnalisé de qualité, la personne peut retrouver son autonomie et sa place de citoyen. L’Îlot a besoin d’être soutenue dans son action car le public qu’elle accompagne est trop souvent l’objet de stigmatisation et de rejet.