01/07/2022

Alex, participant à la promotion 2022 de l'AQI 93

En février dernier, Alex, 32 ans a rejoint la promotion AQI 93 pour se former aux métiers de la restauration collective

Pouvez-vous retracer votre parcours avant de rejoindre les ateliers qualification insertion de l'Îlot ?

J’étais en prison. C’est justement quand j’y étais que j’ai entendu parler de la formation de l'Îlot par l'association Emergence 93 qui s’occupe dans anciens détenus, des personnes qui sont un petit marginalisées et qui sont en recherche d’emploi. J’ai fait une demande d’Aménagement de Peine et j’ai obtenu une DDSE (bracelet électronique). Avoir une formation, cela faisait partie de mon aménagement de peine. Ma peine s’est terminée avant la formation à l’Îlot, mais j’ai continué la formation car je veux me focaliser sur le futur. La vie carcérale, enfermé dans 9m2, … c’était pas la première fois que j’allais en prison, … j’en avais marre. J’en ai fini avec ce passage-là de ma vie. Maintenant j’ai une situation de salarié, même si c’est pas un CDI, j’ai une activité, un emploi du temps qui fait que je peux pas faire n’importe quoi.

Qu'est-ce qui vous a décidé à intégrer une promotion des ateliers qualification insertion de l'Îlot ?

Quand j’avais 22-23 ans j’avais commencé un CAP en restauration collective. Je devais être alternant en entreprise mais à cause de mes soucis je n‘ai pas pu suivre ma formation. Dans le cadre de mon CAP j’avais travaillé dans des cantines scolaires. Je me disais que ça devrait être pareil avec cette formation-ci.

Quelles étaient vos attentes et vos craintes avant d'intégrer la promotion ?

Au début mes attentes étaient de peut-être pouvoir reprendre un CAP de restauration collective à la fin de la formation d’agent de restauration collective. Mais je me suis rendu compte que si je suis recruté il y la possibilité de promotions internes : chef de rang, etc. Donc il n’est pas nécessaire d’avoir le CAP. Là je me dis que si tout se passe bien je peux avoir un diplôme et travailler en tant qu’agent de restauration collective.
Des craintes ? Pour l’instant je ne vois pas trop. J’en aurai peut-être dans le futur quand je devrai gérer les horaires et la masse de travail.

Comment vous vivez-vous cette formation ? Concrétement qu'est-ce que l'Îlot vous apporte ? Qu'avez-vous appris depuis que vous êtes en formation à l'Îlot ?

Je me sens indispensable, j’ai une certaine fierté de moi-même, c’est à dire je travaille. Je ne reste pas à rien faire. Avoir une chance comme ça après être sorti de prison c’est pas tous les jours. En leçon théorique on nous a appris le savoir être en entreprise, s’il y a un problème,il faut savoir se référer à son responsable, il y a plein de petits trucs utiles qu’on a vus.

Que souhaitez-vous faire lorsque vous aurez votre diplôme ?

Agent de restauration. Après il y a des possibilités : commis, chef de rang… Il y a bon nombre de possibilités dans la restauration collective. Dans la restauration traditionnelle, c’est différent. Il y a beaucoup plus d’offres dans le collectif, et c’est mieux pour les horaires. Je ne suis libre que depuis 3 mois et là je me retrouve déjà à être en société, à dire « bonjour », « que voulez-vous », à être cordial. Ça change beaucoup de choses. C’est un nouveau départ.

Nous avons besoin de vous !

Sans votre soutien, nous ne pouvons mener à bien nos missions et agir sur tous les facteurs nécessaires à une réinsertion réussie comme l’accès à l’emploi ou à un logement, et lutter ainsi contre la récidive.

Offrez une seconde chance aux personnes en grande précarité et à celles et ceux qui ont connu la prison !

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