01/09/2025

Rencontres avec l'équipe des LHSS mobiles : Nawal

En parallèle à la demande de l’ARS, un projet de LHSS mobiles a été mis en place avec le dessein d’aller au-devant de personnes précaires ayant renoncées aux soins, de leur apporter un accompagnement médico-social et psychologique. Des membres de l'équipe nous ont parlé d'eux, des LHSS mobiles et des personnes qu'ils accompagnent. Ici Nawal.

Nawal, médiatrice en santé

Je suis monitrice-éducatrice, diplômée en 2012. J’ai travaillé pendant plus de dix ans dans le domaine de la protection de l’enfance. Après toutes ces années, j’ai ressenti le besoin de changer complètement de public. C’est ce qui m’a poussée à postuler à l’Îlot.
Je ne connaissais pas du tout ce nouveau milieu : le monde des adultes, la réinsertion, les problématiques de justice et d’exclusion... tout cela était complètement nouveau pour moi.

Pour m’accompagner dans cette transition, l’Îlot m’a proposé de suivre une formation : un diplôme universitaire (DU) pour devenir médiatrice en santé. L’objectif était d’ajouter de nouvelles compétences à l’équipe des Lits halte soins santé (LHSS) mobiles. C’est un métier encore très peu connu, en plein développement, surtout dans notre région. À Paris, le métier est plus reconnu, notamment en milieu hospitalier.

J’ai suivi cette formation à la Sorbonne Nord, à Bobigny. Elle dure six mois. J’étais salariée pendant cette période, et l’Îlot a pris en charge les frais de formation. C’était intense, mais j’ai été très motivée. J’ai obtenu mon diplôme avec la mention très bien.

Cette formation est exigeante : elle nécessite une lettre de motivation, une sélection à l’entrée... Ce n’est pas une simple formation de quelques semaines. On retourne vraiment à l’université. Pour ma part, je me suis réellement épanouie dans ce domaine.

Aujourd’hui, grâce aux compétences acquises au cours de cette formation, je suis en mesure de réaliser des dépistages du VIH, ainsi que des hépatites B et C. Toutefois, il est important de préciser que les infirmiers en LHSS ne sont pas systématiquement formés à ces pratiques, mais ils peuvent l’être. En revanche, je ne suis pas habilitée à annoncer les résultats ; cela relève de la responsabilité du médecin. Mon rôle consiste plutôt à orienter les personnes vers les structures adaptées. La présence d’un médecin dans notre service représente donc une réelle opportunité, tant pour la qualité de la prise en charge que pour l’accompagnement des personnes prises en soins.

Le métier de médiateur en santé reste encore mal connu et son utilité n’est pas toujours comprise. Et pourtant, je pense que ce rôle est essentiel dans un service comme le nôtre : il permet de coordonner les accompagnements (lien avec les professionnels de santé et la personne en suivi, lien avec les partenaires médico-sociaux…).
S’il fallait symboliser ce métier par un objet, ce serait pour moi le couteau suisse : polyvalent, adaptable…

Nous avons besoin de vous !

Sans votre soutien, nous ne pouvons mener à bien nos missions et agir sur tous les facteurs nécessaires à une réinsertion réussie comme l’accès à l’emploi ou à un logement, et lutter ainsi contre la récidive.

Offrez une seconde chance aux personnes en grande précarité et à celles et ceux qui ont connu la prison !

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