Le maraîchage ? Un secteur qui embauche
L’Îlot met en place des dispositifs pour favoriser le retour à l’emploi d’un public qui en est éloigné. Les formations proposées par l’Îlot sont toutes en adéquation avec la réalité du marché de l’emploi, afin que demandeurs d’emploi et employeurs se retrouvent dans cette dynamique vertueuse qu’est l’insertion par l’activité économique.
Le marché de l’emploi du secteur agricole dans la Somme, où plusieurs structures de l’Îlot sont implantées, est en tension. Cela s’explique, entre autres, par isolement géographique des exploitations, la pénibilité du travail, des emplois saisonniers, auxquels s’ajoute une difficulté pour les exploitant agricoles à gérer l’ensemble des problématiques de gestion des ressources humaines.
Créer un atelier et chantier d’insertion dans le secteur agricole dans la Somme est pertinent car non seulement l’Îlot fait le lien entre les demandeurs d’emploi et les exploitants agricoles, mais apporte aussi une réponse à l’emploi des personnes du territoire. Les bénéficiaires en formation, ont le statut de salarié en insertion. Ils bénéficient d’un accompagnement et d’un cadre aménagés pour qu’ils puissent devenir autonomes et s’adapter aux rythmes et aux difficultés du secteur agricole. Ils peuvent aller jusqu’à un certificat de qualification professionnelle (machinisme agricole, métiers de la logistique) ou encore à l’acquisition de compétences essentielles d’ouvrier agricole-maraîcher.
Le projet a démarré en juin dans des exploitations agricoles de producteurs d’endives, qui a la particularité de nécessiter de la main-d’œuvre toute l’année. De plus le département de la Somme représente 20% de la production nationale. Actuellement l'équipe se compose d’un Encadrant technique en insertion (ETI) et de 10 salariés en insertion pour une année pleine en comptabilisant le temps de formation.
Les départs vers les exploitations se font sous forme de « ramassage » afin de pallier les problèmes de mobilité des personnes accompagnées. La journée de travail sur site de production est de 8 heures sur 3 jours. Une rotation est opérée afin de laisser un temps de repos nécessaire aux personnes en ACI. Cette expérience est formatrice pour s’insérer dans le monde agricole où l’offre d’embauche est forte.
A la fin du projet, un bilan de sortie est remis, sous forme d’un livret où les compétences acquises sont mises en évidence.